Notre reporter Tommy s’est rendu à Tarbes afin de suivre le 35e Régiment d’Artillerie Parachutiste. Seul régiment d’Artillerie Parachutiste de France, il arme en permanence l’échelon national d’urgence des troupes aéroportées, véritable Quick Reaction Force capable d’intervenir à chaque instant sur ordre du chef des armées.
Régiment emblématique de l’armée française, il est créé à Vannes (56) en 1873, commandé par le maréchal Foch, alors colonel, de 1903 à 1905.Il s’installe à Tarbes (65) en avril 1947. Sa devise est « Droit Devant ».
Afin d’intégrer ce prestigieux régiment, les postulants doivent suivre une formation initiale de 3 mois au sein du Centre de Formation Initiale des Militaires du rang (CFIM) de la 11e brigade parachutiste – 6e RPIMA à Caylus.
Lors de la visite de notre reporter, les soldats effectuaient l’étape finale de leur formation, afin d’obtenir la fourragère aux couleurs de la médaille militaire, arborée par le 35e RAP. Cet attribut rappelle, encore de nos jours, le sacrifice ultime de nos anciens : 20 officiers, 78 sous officiers et 466 brigadiers canonniers du 35e RAP morts pour la France lors du premier conflit mondial. Guerre au cours de laquelle le 35e RAP sera cité à quatre reprises à l’ordre de l’armée pour les batailles de Lenharré – Féré Champenoise et du Marais de Saint Gond en 1914, lors de la grande offensive de Champagne en 1915, lors de la reprise du fort de Malmaison en 1917 et lors des derniers combats du 26 septembre au 13 octobre 1918.
Afin d’obtenir cette prestigieuse fourragère et consacrer ainsi leur appartenance au régiment, les militaires suivis par notre reporter ont, à l’issue d’une marche de 60 kilomètres, effectué un parcours d’aguerrissement ainsi qu’une synthèse TIOR (Technique Intervention Opérationnelle Rapprochée).
Lors de la journée passée avec les militaires du 35e RAP, notre reporter a pu assister à une séance de saut en parachute militaire durant laquelle environ 350 soldats ont sauté tout au long de la journée.